Histoire de Thoiria

Histoire de Thoiria : Texte de Guy Nicod

L'origine de ce village remonte à des temps reculés. M. Edouard Clerc a reconnu en 1846, sur une longueur de plus d'un kilomètre, une voie romaine appelée dans le pays, la Viabrice, qui traversait le territoire et sur les bords de laquelle on a découvert des bracelets en bronze au dessous de la ligne de rochers qu'elle parcourt près de Trenantey.

Cette route passait à Clairvaux et devait se diriger sur Orgelet et la ville d'Antre, en passant au pied du Château-Sarrazin. Il n'est pas rare de découvrir des tumuli épars sur le sol de Thoiria. La dénomination de Pourrière, que porte une contrée au voisinage des habitations, semble être la traduction de Campi Putridi et se rattacher au souvenir de la grande bataille qui se livra dans la Combe-d'Ain.

Thoyria dépendait en toute justice de la baronerie de Clairvaux, mais il y avait un grand nombre de fiefs qui embrassaient la plupart des meix. Ainsi, Aimé de Villersexel, dans le dénombrement qu'il fournit de sa seigneurerie de Clairvaux, en 1408, au seigneur d'Arlay, reconnu qu'il n'avait dans ce village que et en même temps il fit hommage à son suzerin des fiefs qu'avait à Thoyria les enfants d'Odon de Beauregard, Guyenet de Thoyria, Phoébus Huguenin et Jean d'Etival. Cette contrée était si peu peuplée alors, qu'on ne comptait que deux familles tant à Soyria qu'a Bissia... En 1232, Etiene II, comte en Bourgogne, donna à l'abbaye de Saint-Oyan tout ce que ses ancètres et lui avaient possédé ou qu'ils avaient été en droit de revendiquer dans l'enceinte de la terre monastique, depuis la rivière d'Ain et le torrent de Simente jusqu'à Saint-Oyan.

Odon de Beauregard, sire de la Rochette, avait vendu, en 1240, sa part de dîmes sur Thoyria au monastère de Balerne. l'abbé de Saint-Claude protesta contre cette aliénation et força le vendeur à la résilier. Ce dernier consentit à faire hommage de ces dimes à cet abbé en 1260, et la même année il les lui vendit, définitivement.

Humbert, sire de Clairvaux, les reprit en fief de ce prélat en 1290. Une famille noble, à laquelle avait été inféodée la prévoté de Thoyria, portait le nom de ce village. Humbert de Toria fut témoin, en 1131, d'une donation faite par Humbert de Coligny à l'abbaye du Miroir, d'une terre à Gizia. Lambert de Thoyria assista, en 1196, à une donation faite au monastère de Balerne. Guillaume de Thoyria vivait en 1288, Jean, fils de Gérard de Thoyria, reconnu tenir en fief d'Odon, abbbé de Saint-Claude, tout ce qu'il possédait à Cernon et à Moirans. Catherine, fille de Perrin de Thoyria, damoiseau, était mariée, en 1396, à Jean de Montmoret. Guyennet de Thoyria habitait encore Clairvaux en 1408...

La révolution de 1789 fut accueillie dans ce village avec un enthousiasme extraordinaire. Un grand nombre de volontaires en sortirent pour s'engager dans les armées de la république. Augustin Romand, qui y était né en 1760 et qui s'était engagé comme grenadier dans les gardes françaises, en 1784, dans la compagnie du marquis de Froissard-Bersaillin, fut l'un des principaux vainqueurs de la Bastille.

Il y a un chalet communal, construit en 1836, dans lequel on fabrique annuellement de 12 à 14 tonnes de fromage, façon Gruyère, de bonne qualité; un moulin à deux tournants avec une scierie mécanique à lame et un battoir à blé sur le ruisseau de la Doye; un autre moulin à trois tournants avec une scierie mécanique aussi à une lame et un battoir à blé, et un fabricant d'instruments aratoires.

Les habitants fréquentent les marchés de Clairvaux. Leur principale ressource consiste dans l'agriculture.

 


Le village ancien

Les plus anciens registres de l'état civil datent de 1793. 

Dans l'inventaire communal, on y retrouve un châlet communal, construit en 1836, dans lequel on fabrique annuellement de 12 à 14 tonnes de Comté, de bonne qualité ; un moulin à deux tournants avec une scierie mécanique à lame et un battoir à blé sur le ruisseau de la Doye; un autre moulin à trois tournants avec une scierie mécanique aussi à une lame et un battoir à blé, et un fabricant d'instruments aratoires.

Les habitants fréquentent les marchés de Clairvaux. Leur principale ressource consiste dans l'agriculture...

Biens communaux : une chapelle; une maison commune renfermant le logement de l'instituteur et la salle d'étude, fréquentée en hiver par 30 garçons et 20 filles; un château d'eau; un abreuvoir construit en 1850; deux puits à pompe et un autre dont la pompe ne fonctionne pas...

 


La chapelle

Thoiria a toujours dépendu de la paroisse de Soucia.

Il y avait dans le village une chapelle dédiée à saint Roch, qui fut fondée par les habitants, en 1635, pour être préservés de la peste. Cet édifice était en ruine lorsqu'il fut restauré et agrandi en 1824. Il se compose d'un clocher et d'une petite nef.

La peste causa de tels ravages, à Thoiria, qu'en 1636, il ne resta que sept habitants !

 


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L'emplacement actuel de l'ancienne pourrière

 ( dont il ne reste rien. )

Les Champs Romans, Campi Romani, n'auraient-ils pas tiré leur nom d'établissements formés par les Romains en cette partie du territoire, de même que Germange aurait emprunté le sien d'une colonie germaine ? Il serait assez curieux de connaitre la légende sur laquelle repose la dénomination de Granges des Naines que portent quelques maisons isolées du village; malheureusement nos investigations pour la découvrir ont été infructueuses. Thoiria commence à jouer un rôle dans l'histoire dès le début du XII ième siècle...

 Sources : Dictionnaire des communes A.Rousset.

 


La seigneurie de Thoyria

Thoyria dépendait en toute justice de la baronerie de Clairvaux, mais il y avait un grand nombre de fiefs qui embrassaient la plupart des meix. Ainsi, Aimé de Villersexel, dans le dénombrement qu'il fournit de sa seigneurerie de Clairvaux, en 1408, au seigneur d'Arlay, reconnu qu'il n'avait dans ce village que << quatre maignies d'hommes censables, avec leurs meix et leurs tennements, les deux parties de l'avoinerie dud. lieu, la haute justice, le cry, le banissement et le ressort sur tous les autres habitants de ce lieu, ensemble aussi la foule et le battoir, >> et en même temps il fit hommage à son suzerin des fiefs qu'avait à Thoyria les enfants d'Odon de Beauregard, Guyenet de Thoyria, Phoébus Huguenin et Jean d'Etival. Cette contrée était si peu peuplée alors, qu'on ne comptait que deux familles tant à Soyria qu'a Bissia...

En 1232, Etiene II, comte en Bourgogne, donna à l'abbaye de Saint-Oyan tout ce que ses ancètres et lui avaient possédé ou qu'ils avaient été en droit de revendiquer dans l'enceinte de la terre monastique, depuis la rivière d'Ain et le torrent de Simente jusqu'à Saint-Oyan. Odon de Beauregard, sire de la Rochette, avait vendu, en 1240, sa part de dîmes sur Thoyria au monastère de Balerne. L'abbé de Saint-Claude protesta contre cette aliénation et força le vendeur à la résilier. Ce dernier consentit à faire hommage de ces dimes à cet abbé en 1260, et la même année il les lui vendit, définitivement. Humbert, sire de Clairvaux, les reprit en fief de ce prélat en 1290...

Prévôté : Une famille noble, à laquelle avait été inféodée la prévoté de Thoyria, portait le nom de ce village. Humbert de Toria fut témoin, en 1131, d'une donation faite par Humbert de Coligny à l'abbaye du Miroir, d'une terre à Gizia. Lambert de Thoyria assista, en 1196, à une donation faite au monastère de Balerne. Guillaume de Thoyria vivait en 1288, Jean, fils de Gérard de Thoyria, reconnu tenir en fief d'Odon, abbbé de Saint-Claude, tout ce qu'il possédait à Cernon et à Moirans. Catherine, fille de Perrin de Thoyria, damoiseau, était mariée, en 1396, à Jean de Montmoret. Guyennet de Thoyria habitait encore Clairvaux en 1408...

Source : Dictionnaire des communes A.Rousset.


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Thoiria (Jura) avril et juillet 1944

Au cours de l’Opération Frühling (Printemps) du 7 au 18 avril 1944, l’ennemi exerça des représailles dans le Haut-Jura. À Thoiria, il exécuta deux personnes le 14 avril, cinq le 19 avril et une le 11 juillet dans le cadre de l’Opération Treffenfeld.

Le 14 avril 1944, deux habitants de Thoiria, Gaston Jannier et Gustave Chevassus, furent abattus par les Allemands, alors qu’ils tentaient de s’échapper. Le 19 avril, cinq jeunes patriotes, Georges Baumann, Max Foissotte, André Fourt, Maurice Pellevage et Maurice Rouillier, étaient capturés et fusillés par la milice de Vichy. Le 11 juillet, une colonne allemande qui se rendait à Moirans, fut accueillie par les tirs des maquisards. En représailles, les soldats allemands capturèrent Joseph Monnier, qui avait eu le malheur de se trouver sur leur chemin et le fusillèrent à midi au lieu-dit "Sous la Joux", près de la route départementale n° 27.
Un Mémorial des victimes a été érigé à l’endroit où fut tué Joseph Monnier.
 

SOURCES : Musée de la Résistance Thoiria : Mémorial des Granges.— Journal Le Progrès du 25 mars 2014 70 ans après le souvenir des victimes de 1944 perdure.— Mémorial Genweb.


 

 

 

 

 

 

Monument aux Morts de Thoiria

Conflits commémorés

  • 1914-18

1914
BALLAND Auguste
SASSARD Victor
-

1915
GUYENET Lucien 
JANNIER Lucien
BOUJON Félix
MONNIER Jules
-
1916
ROMAND Louis
PUGET Gustave
PEUGET Léon
-
1918
DAYET Frédéric
PEUGET Henri
HUGON Paul

  •  1939-45

JANOD Léon, tué le 20 mai 1940
MONNIER Joseph, tué le 11 juillet 1944
-
JANNIER Gaston
CHEVASSUS Gustave 
fusillés le 14 avril 1944

 

https://monumentsmorts.univ-lille.fr/monument/83281/thoiria-rueroute/?elm=39166

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